Bien-aimé(e)s, en ce sixième dimanche de pâques les nombreuses guérisons et libérations suite à la proclamation de Philippe en Samarie, témoignent de la puissance de l’Evangile du Seigneur. A travers ces signes nous découvrons combien la parole de Dieu libère, restaure, guérit, élève, etc.
Il est clair que la proclamation faite par Philippe ne laisse pas indifférent le peuple de Samarie, ni même la communauté de Jérusalem. Ceci, certainement, parce que lui-même reflétait la parole du Seigneur, il en vivait. Et puisque sa vie en témoignait, elle ne pouvait que toucher d’autres vies. Cette puissance du Seigneur qui se déploie à travers Philippe est l’accomplissement de la promesse de Jésus : « en mon nom, ils expulseront les démons (…) ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien » (Mc 16, 17-18).
Mais pourquoi est-ce que nous n’observons pas une telle puissance dans nos prédications aujourd’hui ? Pourquoi est-ce que quand nous parlons de Jésus cela ne touche pas ceux qui nous entourent ? Mais pourquoi est-ce que Jésus semble ne plus agir si puissamment aujourd’hui dans notre vie ?
Autant de questions qui trouvent leur seule et unique réponse dans ce que Jésus dit dans l’Evangile : « si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 15) Garder les commandements du Seigneur, c’est vivre de sa vie, comme Philippe ; C’est devenir Jésus dans nos milieux de vie ; C’est faire de la parole du Seigneur notre source de vie et notre bonheur.
Et Philippe a bien compris cela. Sa vie à lui ne l’appartenait plus mais à celui qui l’a appelé à sa suite. La vie du Christ était devenue sa vie. Ceci répond bien à l’exhortation de saint Pierre : « Honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ » (1 P 3, 15)
Bien-aimé(e)s, il y a un adage qui dit qu’on ne peut offrir aux autres que ce qu’on a.
Nous ne pouvons pas offrir au monde Jésus si nous ne le portons pas dans notre cœur, si notre vie est en total déphasage avec la sienne, si nous restons attachés à tout ce qui est éphémère.
Non, nous ne pouvons pas voir la puissance de la parole de Dieu quand celle-ci est au second plan dans notre vie. Non, personne ne peut être touchée par nos prédications quand celles-ci tournent autour de nous-mêmes et non du Christ. Non, les autres ne verront jamais le Christ en nous si nous-mêmes ne le chérissons pas.
Bien-aimé(e)s, notre grand défi aujourd’hui c’est d’apprendre à « aimer Jésus de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et vivre de sa vie au quotidien ».
Voilà ce qui rendra notre partage de la bonne nouvelle authentique et qui produira les merveilleux signes dont nous parle la première lecture et ainsi que l’extension du règne de Dieu sur terre.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à l’aimer et à garder ses commandements n’endurcis pas ton cœur. Amen