TEXTES: Ac 10, 34a. 37-43 / Ps 117(118), 1. 2. 16-17. 22-23 / Col 3, 1-4 /
Jn 20, 1-9
PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Le temps de la grâce
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, aujourd’hui nous célébrons le mystère de notre salut. Nous célébrons notre libération du pouvoir du péché et de ses conséquences sur notre vie. Car le Christ Jésus a détruit le pouvoir de la mort qui est le salaire du péché.
Aujourd’hui nous avons la confirmation que notre Seigneur et Sauveur est bel et bien vivant et qu’il n’a pas péri au tombeau. Si ce n’était pas le cas alors nous nous fatiguons en vain ici-bas à suivre ses commandements. Si le Christ n’est pas vivant, s’il n’est pas sorti vainqueur du tombeau, alors nous perdons notre temps ici. Comme saint Paul le dit si bien : «Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus » (1 Co 15, 17-18). Et dans ce cas nous serons les plus à plaindre sur terre. Mais bien-aimé(e)s la Bible nous dit que les femmes qui étaient allées tôt le matin au tombeau découvrent qu’il était vide alors elles disent aux apôtres : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ».(Jn 20, 2) Et Pierre qui se rend au tombeau, avec Jean, découvre avec stupéfaction que le Christ n’a pas été déplacé d’un tombeau à un tombeau mais qu’il est sorti du tombeau et donc qu’il est vivant. Il a donc vaincu la mort. Notre foi en lui n’est donc pas vaine. Si notre foi en lui n’est pas peine perdue alors nous devrons témoigner de lui de par nos vies. Nous devons rechercher comme saint Paul nous y exhorte, « les réalités d’en haut » (Col 3, 1) car c’est une nouvelle ère que sa résurrection inaugure pour nous, ère de grâce et de bienfait.
C’est donc une invitation à mener une vie nouvelle selon le cœur de Dieu. Une vie dans laquelle le vieil homme en nous aura disparu. Une vie au cœur de laquelle nos œuvres ténébreuses n’auront plus droit de cité. Une vie nouvelle empreinte d’amour, de paix, de fidélité au Seigneur, de compassion envers les autres, de dialogue avec les autres, d’acceptation des autres tels qu’ils sont. Une vie dans laquelle toutes les barrières tant ethniques, raciales, culturelles que religieuses seront brisées à tout jamais. C’est le temps de la grâce que sa résurrection nous apporte.
C’est donc une ère nouvelle, temps de grâce, que le Christ inaugure pour nous. C’est une ère dans laquelle nous sommes appelés à nous reconnaitre comme frères et sœurs d’un même Père. Une ère dans laquelle la recherche du bien-être de l’autre doit devenir notre priorité. Une ère dans laquelle notre orgueil fait place à l’humilité, notre désir de vengeance au pardon, notre haine à l’amour, nos médisances à l’appréciation, nos colères à la patience, etc…
Bien-aimé(e)s sommes-nous prêt à entrer dans cette ère nouvelle, ce temps de grâce que la résurrection du Christ nous offre ?
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à accueillir ce temps de grâce qu’il inaugure pour toi par sa résurrection d’entre les morts, n’endurcis pas ton cœur. Amen