TEXTES: Jr 31, 31-34 / Ps 50(51), 3-4. 12-15 / He 5, 7-9 / Jn 12, 20-33
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Dieu ne rejette personne
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur aujourd’hui est le cinquième dimanche du temps de carême de l’année B. Les textes liturgiques nous révèlent l’ouverture du Christ à toute personne qui vient à lui et le chemin nouveau qu’il lui propose.
L’évangile de ce dimanche nous présente une scène très édifiante : des Grecs qui veulent voir Jésus. Ce désir de voir Jésus est une soif profonde de l’âme. Et cela révèle leur attachement à la vérité. Ceci voudrait dire qu’en Jésus ils ont découvert la lumière, le chemin, la vérité et la vie. Probablement que ces grecs étaient marqués par ce qu’ils ont entendu dire de Jésus ou de ce qu’ils l’ont vu faire. Alors, ils se décident de marcher à sa suite. Ils veulent être plus proche de lui afin d’apprendre davantage de lui.
Alors Jésus profite pour parler des conditions pour le suivre. Il s’agit de l’abandon entre les mains du Seigneur. Il s’agit de préférer le Christ plus que notre propre vie. Il s’agit d’être prêt pour toutes sortes d’épreuves pour la gloire de Dieu. Jésus ne nie pas le fait que notre chair humaine voudra nous dissuader de le suivre entièrement mais il nous rappelle par son exemple que celui qui obéit à Dieu ne se trompe jamais et qu’au bout de chaque épreuve se trouve la victoire. C’est pour cela que lui-même refuse d’abandonner. Il est certes bouleversé en lui-même mais il sait que son sacrifice sera pour la gloire de son Père et le salut de l’humanité. Alors il veut aller jusqu’au bout. Et son Père lui renouvelle son soutien en ces termes : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore ». (Jn 12, 28). N’est-ce pas pourquoi la lettre aux hébreux nous dit avec conviction que « bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel » (He 5, 8-9)
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, si le Christ ne rejette personne qui vient à lui c’est parce qu’il veut que nous soyons sauvés et que nous vivons une nouvelle relation avec son Père. Une relation filiale avec Dieu. Comme ce dernier a promis « je mettrai ma loi au plus profond d’eux-mêmes, je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (Jr 31, 33) Mais devenir peuple de Dieu ne signifie pas que nous serons épargnés d’épreuves. Suivre donc Jésus, c’est de le suivre entièrement et de mettre nos pas dans ses pas. C’est accepter comme il nous recommande aujourd’hui dans l’évangile de se renier soi-même pour l’aimer par-dessus.
Bien-aimé(e), aujourd’hui tu as le choix de venir à Jésus tel que tu es. Il ne te rejettera certainement pas. Mais si tu veux vraiment le suivre tu vas devoir te détacher de toutes tes ambitions égoïstes pour épouser sa vie. Tu vas devoir accepter d’abandonner la vie de mensonge que tu mènes. Tu vas devoir accepter de voir tes amis d’hier devenir tes ennemis d’aujourd’hui puisque tu ne marcheras plus avec eux sur les chemins ténébreux. Tu vas devoir accepter perdre certains privilèges sociaux que tu as acquis illégalement et de façon peu orthodoxe. Oui, Jésus ne ferme la porte à personne mais le suivre implique des sacrifices personnels. Es-tu prêt(e) ?
Bien-aimé(e), si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à le suivre n’endurcis pas ton cœur. Amen