DIMANCHE DE PAQUES DE L’ANNEE C

TEXTES : Ac 10, 34a. 37-43 / Ps 117(118), 1-2. 16-17. 22-23/ Col 3, 1-4 / Jn 20, 1-9

PREDICATEUR: P. Bruno WENSAN’NA, SVD

THEME: La puissance de la résurrection

 

Après une nuit qui représente la puissance de la mort et des ténèbres, nous sommes ici au petit matin, à l’heure où la lumière ressurgit. « Le premier jour de la semaine », dit l’Evangile, et cela nous rappelle les premiers versets de la Bible, lorsque Dieu a illuminé le monde pour créer le premier jour.

Pâques célèbre une toute nouvelle perspective sur la vie et la mort. Dans la Rome antique, on rencontre toutes sortes de pierres tombales portant des inscriptions d’une grande tristesse : « Adieu, c’est la fin de notre amour », « Nous ne nous reverrons plus jamais », « Notre amitié se termine avec la mort » … En revanche, sur les tombes chrétiennes des catacombes on trouve des inscriptions pleines d’espérance : « Nous nous reverrons bientôt », « Tu es vivant dans le Seigneur », « Tu vas vers notre Dieu », « La paix soit avec toi »

Les lectures d’aujourd’hui sont des événements post-Pentecôte. Dans l’Évangile tiré de l’Évangile de Jean, nous entendons Jean nous rapporter le récit d’un témoin oculaire, comme il le fait habituellement dans ses écrits.

Dans le passage de l’Evangile d’aujourd’hui, il parle premièrement de toutes les femmes qui sont allées au tombeau ; deuxièmement de lui-même et de Pierre, des toiles de lin roulées dans un lieu et du tombeau vide. On peut imaginer l’état dans lequel se trouvaient les disciples après la mort de Jésus : désespoir et déception. Même Luc dans son évangile parle des deux disciples retournant à Emmaüs. Une autre chose que nous devons noter, ce sont les adversités qu’ils ont vécues, les accusant d’avoir volé le corps du Christ dans la tombe. Le christianisme à travers l’histoire a été accusé et attaqué par leurs diverses hérésies et scandales qui cherchaient et cherchent à saper la résurrection ou la puissance du Christ. Jean donne la réponse à tous et son Evangile essaie de nous dire aujourd’hui que la résurrection de Jésus est réelle. Aujourd’hui encore, il existe dans le monde des lieux et des situations où le silence de la mort règne sans partage. L’injustice et la tromperie semblent avoir mis en déroute la force de la vie. Les gens semblent impuissants à affronter le mal. Mais le découragement et la passivité sont-ils compatibles avec la foi en la résurrection du Christ ?

Dans la première lecture d’aujourd’hui, Pierre nous offre une grande surprise. Il se rend à la maison du Centurion pour lui offrir, ainsi qu’à sa maison, le message de la résurrection : « Alors Pierre se mit à leur parler…. mais Dieu l’a ressuscité le troisième jour et lui a permis de paraître. On peut imaginer qu’il y a quelques jours ce centurion se tenait au pied de la croix alors que Jésus était crucifié ou même faisait partie des soldats qui ont crucifié Jésus. Ce qui a pu pousser Pierre à aller vers une telle personne, c’est simple, c’est la puissance de la résurrection dont il a été témoin et dont il a fait l’expérience et il devient témoin d’un tel message. Pouvons-nous aussi être témoins ? Pour être les témoins de Christ, nous devons d’abord faire l’expérience de la résurrection.

Quand êtes-vous passé de la mort à la vie ? Au Baptême, evidemment. Si nous pouvons dire que notre vie, à partir de ce moment-là, a vraiment changé, que rien de notre ancienne vie n’est resté en nous, alors nous pouvons vraiment être des témoins de la résurrection. Toutes nos mauvaises voies devront disparaître et nous devons vivre comme des gens qui sont ressuscités d’entre les morts. Cela nous donnera le droit de témoigner du fait que le Christ est vraiment vivant. Personne ne peut alors douter de notre témoignage.

 

Une question que nous devons nous poser en ce dimanche de Pâques est : suis-je ressuscité avec le Christ à Pâques ? L’évangile d’aujourd’hui nous dit que Jésus a laissé les linges dans la tombe. En d’autres termes, il ne s’est accroché à aucune chose « mondaine» ni ne leur a permis de l’abattre. Si nous devons nous élever avec le Christ, nous devons également être prêts à nous détacher de toutes les choses inutiles qui nous abaissent spirituellement. Grâce à nos observances du Carême, nous sommes morts avec le Christ. Alors ressuscitons avec lui par la puissance du Saint-Esprit.

 

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