TEXTES: Is 50, 4-7 / Ps 21(22), 8-9. 17-20. 22-24 / Ph 2, 6-11 / Mc 14, 1 – 15, 47
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: L’humilité chemin de bénédiction divine
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur aujourd’hui est le dimanche des rameaux. Nous célébrons la rentrée triomphale de Jésus à Jérusalem, la ville où meurent les Messagers du Seigneur. Jésus prend son courage à deux mains pour aller à Jérusalem même s’il sait que la mort l’y attend. Car ce même peuple qui l’acclame à son arrivée, l’accusera devant Pilate. Pourquoi aller à Jérusalem si le Christ sait que la mort l’y attend ? Une question qui trouve sa réponse dans la deuxième lecture : « il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2, 8). Donc, c’est à cause de son humilité et dans le but d’accomplir la volonté de son Père en lui obéissant jusqu’au bout, que Jésus s’est rendu à Jérusalem.
Son humilité se révèle déjà à son incarnation : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ». (Ph 2, 6-7). Cette grande humilité de Jésus le pousse donc à vouloir ce que veut son Père et à accomplir ce qui est juste. C’est d’ailleurs pourquoi il pouvait accepter la souffrance comme chemin divin donnant la possibilité au genre humain de revenir à Dieu. C’est pourquoi les paroles d’Isaïe font écho de son ouverture à la souffrance pour la gloire de Dieu et le salut de l’humanité: « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. » ( Is 50, 6). Car « je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 7).
Sans l’humilité on ne saurait parvenir à un abandon total et sincère dans les mains du Seigneur. Il serait ainsi difficile voire impossible de lui obéir puisqu’un cœur orgueilleux désire toujours s’auto-suffire et réclame une indépendance totale et une liberté qui n’est qu’un libertinage.
Pourtant celui qui humblement obéi au Seigneur ne se trompe jamais. Et Dieu aime l’humble car celui-ci parvient à marcher dans les chemins du Seigneur. La vierge Marie ne dit-elle pas dans son magnificat que « Dieu élève les humbles » (Lc 1, 52). L’humilité nous ouvre le chemin royal de la bénédiction divine.
Bien-aimé(e)s, l’humilité du Christ et son obéissance à son Père n’ont pas été peines perdues car « Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers » (Ph 2, 9-10). Ainsi donc si nous décidons de nous rendre petit et de rechercher la volonté de Dieu alors il nous élèvera. Mais souvent notre profond orgueil nous pousse à croire qu’être humble c’est être faible, peureux, mou, ne pas se faire confiance, etc. Pourtant l’humilité, avec le Seigneur, est signe de grandeur. Une grandeur qui pousse les autres à nous, qui les emmènent à apprendre de nous. Bien-aimé(e)s, celui qui est humble prend plaisir dans la loi du Seigneur ainsi même s’il marche dans les ravins de l’ombre et de la mort il ne craint aucun mal car le Seigneur est avec lui.
Bien-aimé(e), il est encore temps pour toi d’abandonner ton orgueil qui t’aveugle et te pousse à la désobéissance de la loi du Seigneur. Tu peux prendre plaisir dans les paroles du Seigneur si tu veux. Sois humble et Dieu t’élèvera. Ton humilité t’offrira l’opportunité d’expérimenter la bénédiction du Seigneur.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à l’humilité n’endurcis pas ton cœur. Amen