MESSE DU JOUR DE LA NATIVITE DE NOTRE SEIGNEUR DE L’ANNÉE B

TEXTES: Is 52, 7-10; PS 98 (98), 1.2-3ab. 3cd-4. 5-6; He 1, 1-6; Jn 1, 1-18

PRÉDICATEUR: P. Roméo YEMSO, SVD

THÈME: Dieu né pauvre  parmi les pauvres pour les pauvres

 Bien aimés dans le Christ Jésus, en la solennité de la Nativité de Notre Seigneur, Enfant Humble et Pauvre, les textes liturgiques de toute part nous invitent à nous joindre aux dans les campagnes pour chanter le gloria, les merveilles de Dieu dans nos vies. En ce jour solennel, nous célébrons en toute sincérité et simplicité notre propre salut par la puissance de la Parole Créatrice de Dieu. Nous ne devons pas non plus oublier la naissance des enfants de Dieu qui seront baptisés au nom du Père Et du Fils Et du Saint Esprit, voire les enfants qui seront nés biologiquement de par le monde. Rendons grâce à Dieu car par la naissance de l’Enfant-Jésus, Dieu l’éternel nous fait participer à sa propre Vie trinitaire et divine comme ses propres enfants. Oui, aujourd’hui nous est né le Sauveur, le Christ, le Seigneur ; Un Enfant beau et doux nous est né, un Fils nous est donné, éternelle est sa puissance ( cf. Ps 96).

Bien aimés dans le Christ Jésus, par le passage du prophète Isaïe (Is 52, 7-10), l’Eglise notre Mère laisse paraître sa joie étonnée et surprenante car Dieu a déjà réalisé sa première venue dans notre monde et en chacun de nous. Aujourd’hui il revient de nouveau pour germer de la foi , l’Espérance et la charité par la commémoration de la naissance de son Fils. C’est une bonne nouvelle qui éclate et corrige notre désir de devenir Dieu pour être comme Dieu, Celui qui nous a créés à son image et à sa ressemblance. De par les artères de nos villes allons annoncer cette bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Chantons Noël, fête de l’enfance, non pas le retour au paradis de l’innocence, mais la joie de s’entendre dire: En Jésus Christ, Je serai pour toi un Père et tu seras pour un fils… Que tous les anges de Dieu l’adorent (He 1, 5-6). Par lui, Dieu n’a plus rien à nous dire. Oui mieux vaut être un homme qu’un ange, Dieu s’est Homm pour les hommes. Dieu est né pauvre parmi les pauvres pour les pauvres.

Bien aimés dans le Christ Jésus, la naissance de Jésus  est la fête chrétienne par de longues dates. C’est aussi en même temps, une fête universelle, qui a déjà tendance à être célébrée en quelque sorte partout dans le monde: la naissance  de la vie en Dieu! De toute manière, tous les peuples dignes de ce nom ont célébré une sorte de Noël même si n’était pas de même ampleur et signification qu’aujourd’hui: ils ont découvert que «Dieu est né», que la vie est un don, que chaque enfant est l’expérience d’un mystère d’amour. Pour cette raison, l’Église chrétienne ne peut s’approprier pleinement cette fête, comme si elle était la sienne, puisqu’elle appartient à tous, à toute l’humanité.

De plus, c’est une grande joie pour l’Église invisible et visible avec ses fils et filles: A l’exemple des bergers, courons à Bethléem et trouvons Marie, Joseph et l’Enfant-Jésus couchés dans la crèche. Quittons nos raisonnements inutiles, nos robes de deuil pour voyager dans la partie supérieure de l’être, de ses entrailles, de son cœur pour nous mettre en cause, pour renaître en Celui qui est là Vérité, la Lumière( Jn 1, 1-18, le Prologue).

Par ailleurs, nous pensons que, dans le berceau de Jésus comme dans la barque de Simon Pierre, le chemin nouveau, la communauté nouvelle de foi a commencé, une aube nouvelle engendre le monde et la création. Les premiers témoins messianiques, les disciples les plus profonds du Christ deviennent ces bergers pour que plus loin lui-même soit le Bon Berger. Ils ne savent pas comment l’histoire se terminera comme nous aujourd’hui dans nos contextes de COVID-19. Ils ne connaissent pas encore le chemin et la fin du Christ, mais le signe de la crèche, une nuit de garde sur le champ, leur a offert un signe qui est valable pour toujours: ils peuvent louer Dieu, en lui offrant leurs chants, leurs sourires, leurs regards! De gloire dans le monde, maintenant leur office de bergers messianiques dans les environs de Bethléem! Les bergers sont en genoux, les nations courent vers Bethléem, vers la mangeoire pour demeurer dans le silence, dans la contemplation, dans l’adoration du Prince de la Paix, Jésus le  beau garçon qui vient chez nous. Soyons en action de grâce, tenez nos flûtes plus entonner l’hymne à la Joie. Par sa naissance, les humains se comprennent, car le Verbe éclaire ce que nous comprenons mal même si des fois il remue dans nos plaies apparemment guéries, même si parfois il nous laisse au carrefour des Écritures, même s’il devient lui-même Signe de contradiction et du rejet pour les hommes et les femmes de ce monde en Crises. En cette fête de nativité, Dieu se dit et nous parle dans la faiblesse et le silence du cœur de l’humanité. Désormais, la Parole de Dieu , le Verbe n’est plus un simple discours mais une réalité qu’Il «s’est fait chair et Il a habité parmi nous» (Jn 1, 14).

Que devant la Lumière du Verbe et l’Esprit de Grâce se dissipent les ténèbres du péché et la Nuit de l’incroyance. Et que l’Amour de Jésus habite dans nos cœurs. Amen!

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.