QUATRIEME DIMANCHE DU TEMPS DE CAREME DE L’ANNEE B

TEXTES: 2 Ch 36, 14-16. 19-23 / Ps 136 (137), 1-6 / Ep 2, 4-10 / Jn 3, 14-21

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME: Dieu t’aime tel que tu es !

 

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, aujourd’hui est le quatrième dimanche du temps de carême de l’année B. Nous sommes en face du cœur même de la parole de Dieu : l’amour insondable de Dieu. Cet amour incommensurable manifesté pour le genre humain depuis la création a atteint son point culminant sur la croix. Nous sommes donc invités à tourner nos regards vers Jésus élevé sur la croix afin de vivre et bénéficier de cet amour.

Bien-aimé(e)s, la patience de Dieu envers son peuple est incontestable. Dieu, en tant que bon pédagogue, s’est évertué à rappeler à son peuple la nécessité de vivre selon ses préceptes. Mais le peuple de Dieu est resté sourd à son appel. Et la conséquence immédiate est la rupture de la relation avec Dieu. Et si Dieu ne marche plus avec nous, c’est donc vers la catastrophe que nous allons. Et effectivement le peuple hébreu fut déporté en Babylone.

Bien-aimé(e)s, ce sont bien souvent nos propres actes qui nous condamnent. Dieu ne fait que nous proposer la meilleure voie à suivre qui est celle de sa parole. Mais le choix définitif nous appartient. Généralement, c’est quand on tombe dans la fosse qu’on se souvient des préceptes du Seigneur. Mais une chose étrange avec le Seigneur, c’est qu’il ne nous abandonne pas dans la fosse. Non, Dieu a toujours souci de nous quel que soit l’état dans lequel nous sommes. Car il nous a fait à son image et sa ressemblance et il nous aime d’un amour d’éternité.

Et cet amour de Dieu est pour tous sans exception pourvu que nous ayons foi en Lui et surtout en son Fils unique. Et Jésus lui-même ne dit-il pas que « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3, 16) Cet amour de Dieu n’est pas discriminatoire mais impartial. Il aime tout homme tel qu’il est sans le juger. Il aime aussi bien le pécheur que le saint, le malfaiteur aussi bien que l’homme droit, le voleur aussi bien que l’homme honnête, le riche aussi bien que le pauvre, la femme aux fils nombreux aussi bien que la femme stérile, les célibataires aussi bien que les mariés, les prêtres aussi bien que les laïcs, etc. Dieu ne rejette personne. Et c’est ici le fondement de l’évangile. Cet amour il le propose à tout homme quel que soit son origine, sa langue, sa nation ou sa race. Et c’est pourquoi saint Paul dit que « Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés » (Ep 2, 4) Mais pour bénéficier de cette miséricorde, il nous faut accepter son amour. Et là le choix est le nôtre. Dieu ne saurait nous y obliger. C’est pour cela que Jésus dit dans l’évangile : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-15). Ainsi donc Jésus se tient là attendant que nous nous tournions vers lui et lui agira dans notre vie. Si nous nous décidons de crier vers Lui, il ne tardera pas à nous manifester sa miséricorde.

Bien-aimé(e) dans le Seigneur, peu importe ce que tu es devenu. Peu importe la fosse dans laquelle tu es tombé(e). Peu importe ce que tu es ou fais. Peu importe ce que les gens disent ou pensent de toi. Je veux dire que Dieu t’aime tel que tu es. Et pour toi il est prêt à tout afin de te ramener à Lui. C’est d’ailleurs pour toi et toi seul qu’il a laissé son Fils être cloué au bois de la croix. Si aujourd’hui tu regardes vers Lui alors il transformera ta vie. Si tu fixes son regard sur la croix alors il t’inondera de son amour. Le choix est le tien.

 

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui te dit qu’il t’aime tel que tu es, n’endurcis pas ton cœur. Amen.

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