SEIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE B

 

TEXTES : Jr 23, 1-6 / Ps 22(23), 1-6 / Ep 2, 13-18 / Mc 6, 30-34

PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME : Comment traites-tu ton prochain ?

 

Bien-aimé(e)s en ce seizième dimanche du temps ordinaire de l’année B, Dieu nous interpelle sur la manière dont nous traitons ceux qui nous sont confiés et sur la manière dont nous gérons ce qui nous est confié. Le Seigneur à travers Jérémie fustige le mal que les leaders infligent au peuple. Ils ont oublié que toute autorité vient de Dieu. Et qu’en leur confiant son peuple, c’est pour en prendre soin et non pour l’exploiter. Ce chaos que Dieu observe, le pousse à se décider de mettre fin à la souffrance de son peuple ainsi qu’au règne dictatorial de ces leaders.

Bien-aimé(e)s la réalité décriée par Jérémie n’est pas loin de nous, elle n’est pas une chose du passé car elle est toujours d’actualité dans nos associations, communautés, familles, quartiers, entreprises, nations, etc. Chacun de nous est un leader d’une manière ou d’une autre, chacun de nous a des personnes à sa charge, des personnes qui dépendent de lui ou bien espèrent de lui une direction.

Dépassionnons la question et osons nous regarder dans le miroir de la parole de Dieu. Les positions que nous occupons ici et là sont faites pour contribuer au bien être social. Hélas, nous nous en servons pour terrasser, détruire, piller les autres, surtout les plus vulnérables. On appauvrit les autres en détournant les biens communs. Pire, on asphyxie toute une nation en utilisant l’argent du contribuable à des fins personnelles et mesquines. Et dans les communautés et associations, les cotisations des membres ne profitent qu’aux dirigeants. Conséquences : division dans les communautés, guerre de succession, cherté de la vie, emplois précaires, insécurité alimentaire, développement du banditisme, recrudescence des vols à main armées, rébellion d’une franche du peuple qui se sent opprimé, chemin de l’exil pour d’autres à la recherche d’un mieux-être, etc.. la liste est longue.

Et même dans nos familles, la négligence dont on fait preuve vis-à-vis de nos enfants, époux ou épouses devient de jour en jour criard. Dieu nous donne des enfants, par exemple, pour en prendre soin, mais au lieu d’investir pour leur éducation, on utilise ces ressources pour des futilités. Conséquences : on a des enfants non scolarisés, des enfants qui errent dans la rue, et l’avenir de toute une jeunesse hypothéquée, etc…

 

De telles pratiques qui proviennent de ceux-là qui se disent enfants de Dieu, peine véritablement le cœur de Dieu. Voilà pourquoi il s’est décidé maintenant de rendre justice au peuple opprimé et oppressé. Bien-aimé(e)s le message du Seigneur aujourd’hui est sans ambigüité tant pour nous qui abusons des autres et nous qui sommes abusés.

Dieu nous rappelle que si nous ne nous convertissons pas il mettra fin à notre règne oppressif, à nos abus de pouvoir, à nos cœurs dénudés de toute compassion.

A nous qui sommes abusés Dieu donne un message d’espoir, désormais lui-même s’occupera de nous. Nous ne manquerons de rien. Nous serons débarrassés de l’oppresseur quel que soit sa nature. Un message d’espoir pour tous ceux qui vivent différentes sortes d’oppressions. On comprend aisément pour Jésus, malgré la fatigue, prend encore le temps d’accueillir cette foule immense. Oui, c’est un peuple meurtri, oppressé par ses propres leaders au point qu’on pourrait se demander s’ils avaient des leaders. La cruauté de ceux là qui devrait les aimer, leurs offrir une situation meilleure, démontre que ces leaders ne recherchent que leur profit au détriment du peuple qu’ils doivent servir.

 

Bien-aimé(e)s, aujourd’hui nous sommes invités à faire une pause pour réfléchir sur notre attitude envers les autres. Comment traitons-nous les autres ? Comment gérons-nous les responsabilités pour le bien de tous ? Il est toujours possible de construire ensemble un monde plus fraternel si nous le voulons et si nous y travaillons.

 

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à revoir la manière dont tu traites les autres n’endurcis pas ton cœur. Amen

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