TRENTE ET UNIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE B

TEXTES: Dt 6, 2-6 / Ps 17(18), 2-4. 47. 51ab / He 7, 23-28 / Mc 12, 28b – 34

 

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

 

THEME: Dieu ou rien

 

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur nous sommes au trente et unième dimanche du temps ordinaire de l’année B. Les textes liturgiques nous revèlent la racine et la source de toute la loi. Il s’agit de l’amour ! L’amour pour Dieu nous pousse donc à lui demeurer fidèle à tout jamais. C’est ici que la profession de foi du peuple hébreux prend tout son sens : « Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique. » (Dt 6, 4) C’est donc une conviction que le Dieu qu’ils adorent n’est comparable à aucune autre chose et qu’il est la source et l’origine de toute chose. Il est le fondement et principe de la vie même. Ainsi ils n’ont d’yeux que pour Lui et Lui seul. Il est donc clair pour le peuple hébreux que même s’ils sont privés d’adorer leur Dieu et Seigneur mieux vaut alors ne rien adorer d’autre. En d’autres termes, pour eux c’est Dieu ou rien d’autre. Dieu seul leur suffit !

Et si Dieu seul leur suffit alors on comprend mieux leur amour profond pour lui et lui seul. Et la première lecture le réaffirme bien : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Dt 6, 5). Dieu doit donc être le centre de notre existence. Et Jésus nous apprend que cet amour profond pour Dieu doit se manifester dans le concret puisque Dieu le Père lui-même est invisible. Manifester, donc, dans le concret cet attachement à Dieu seul revient à aimer notre prochain. L’amour de Dieu et du prochain constitue donc l’accomplissement de toute la loi. Et à ce sujet Nicolas Diat rapporte des propos du Cardinal Robert Sarah dans l’introduction au livre « Dieu ou rien – entretien sur la foi ».  Il disait que le cardinal Robert Sarah un jour en voyage aux philippines avec le Pape Paul VI faisait remarquer que : « L’amour de Dieu est indissociable, nous enseigne Jésus-Christ, de l’amour du prochain. L’apôtre doit être assoiffé d’une charité toujours plus réelle, plus universelle. Son amour pour ses frères, et particulièrement pour les plus faibles et les plus pauvres, sera enraciné dans l’amour que Dieu porte à tous, et notamment ‘aux plus petits d’entre les siens’. L’amour pour Dieu n’est pas une assurance pour soi : il est une exigence de partage. »

Bien-aimé(e)s, il est clair pour nous, en analysant ces propos du cardinal Sarah à la lumière de l’évangile d’aujourd’hui, que le principe de l’amour est vital dans notre relation avec Dieu et avec le prochain. Et Jésus lui-même dit avec force qu’: « il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là » (Mc 12, 31).

Comment donc vivons-nous au concret cet amour pour Dieu ? Peut-on véritablement dire que Dieu seul compte pour nous lorsqu’on ferme les yeux sur la misère des autres ? Peut-on dire haut et fort que pour nous c’est Dieu ou rien lorsqu’on encourage les injustices sociales, économiques, politiques, etc. ou bien lorsqu’on soutient les discriminations raciales et ethniques ? Peut-on soutenir encore que Dieu seul nous suffit lorsqu’on est incapable de vivre en harmonie avec les autres, lorsqu’on est artisan de division et de violence, lorsqu’on ferme nos portes aux pauvres, aux veuves, aux orphelins et étrangers ? Ce Dieu que nous prétendons aimer et qui est tout pour nous agirait-il ainsi ?

 

Bien-aimé(e), pour toi, est-ce Dieu ou rien ? Si oui, alors rend compte de ton espérance en Lui en choisissant le chemin de l’amour. En vivant cet amour dans le quotidien et dans le concret à travers tes frères et sœurs.

 

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à le préférer par-dessus tout à travers ton prochain n’endurcis pas ton cœur. Amen

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