TEXTES: Is 61, 1-2a. 10-11 / Cant. Lc 1, 46-50. 53-54 / 1 Thess 5, 16-24 /
Jn 1, 6-8. 19-28
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Soyez toujours dans la joie
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous sommes au troisième dimanche de l’Avent appelé le dimanche de la joie. C’est le dimanche du Gaudete c’est-à-dire le dimanche du « réjouissez-vous » ! Et les textes liturgiques ne manquent pas de nous exhorter à la joie.
Saint Paul dans son épitre aux Thessaloniciens commence par les inviter à être toujours dans la joie ! Est-il possible de demeurer toujours la joie humainement parlant ? N’a-t-on pas des soucis ? Ne traversons-nous pas des difficultés qui nous abattent ? Ne vivons-nous pas des douleurs qui nous plongent dans la tristesse ? De telles questions semblent être normales et peuvent aisément nous pousser à croire que l’appel de saint Paul à la joie en tout en temps n’est que de l’utopie. Mais, bien-aimé(e)s, une telle conclusion serait une erreur de notre part ! Car Dieu nous a créés pour être heureux et non malheureux. Ne dit-il pas «Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit le Seigneur, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » (Jr 29, 11) Nous avons donc intérêt à demeurer dans la joie. C’est d’ailleurs ce qui doit nous différencier de ceux-là qui n’ont pas encore reçu le Christ. Demeurer dans la joie ne veut pas dire que nous serons épargnés de fléaux de tous genres mais cela veut dire que ces fléaux ou difficultés ne doivent et ne peuvent pas avoir le dernier mot sur nous et notre moral.
Si donc Saint Paul nous exhorte à la joie c’est parce que « comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations » (Is 61, 11). C’est donc à cause de la vie nouvelle que Dieu nous accorde en son Fils, dont nous attendons l’avènement, que nous avons besoin de demeurer dans la joie. Un jour nouveau se pointe à l’horizon pour notre bonheur, un soleil éclatant se lèvera dans notre vie. Isaïe ne peut pas contenir sa joie, il élève sa voix en ces termes : « Je trésaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en Dieu ; car il m’a vêtu des vêtements du salut » (Is 61, 10)
Et de ce soleil nouveau, de cette lumière qui brillera dans notre vie, Jean-Baptiste dit avec joie et humilité : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale » (Jn 1, 26-27). Il est celui-là qui vient « annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » (Is 61, 1-2). N’est-ce pas là un motif de joie ?
La venue du Christ transformera notre existence entière. Sa venue fera tomber les écailles de nos yeux afin que nous contemplions la splendeur de Dieu. Sa venue nous entrainera dans une nouvelle relation avec le Seigneur notre Dieu. Sa venue instaurera un règne de paix et d’amour. C’est d’ailleurs pourquoi la naissance du Christ n’est pas seulement un évènement du passé mais aussi du présent.
Jésus veut naître dans ton cœur, aujourd’hui. Il veut entrer dans le monde à travers ton cœur. Il veut faire de ton cœur sa nouvelle étable afin d’y faire rayonner sa gloire.
Bien-aimé(e), tu peux accueillir le messie qui vient, si tu veux. Tu peux lui ouvrir ton cœur afin qu’il y naisse, si tu veux. Tu peux l’accepter dans ta vie, si tu veux. Le choix est le tient. Quel que soit ton choix sache qu’il est le Soleil invaincu et quand le soleil se lève il brille sur toutes les nations même celles qui lui sont hostiles afin de mettre à nu leurs œuvres diaboliques.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à demeurer dans la joie car il vient, n’endurcis pas ton cœur. Amen