TEXTES: Sg 7, 7-11 / Ps 89(90), 12-17 / He 4, 12-13 / Mc 10, 17-30
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Les grâces de la vie chrétienne
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous sommes au vingt huitième dimanche du temps ordinaire de l’année B. Jésus nous enseigne aujourd’hui les grâces que nous recevons en choisissant librement d’être ses disciples.
Un proverbe irlandais dit ceci : « chacun de nous est sage jusqu’au jour où nous ouvrons la bouche pour parler ». Ceci voudrait dire que ce qui sort de notre bouche révèle qui nous sommes en réalité. C’est l’expérience, bien triste, de ce jeune homme. Il a tellement voulu faire croire qu’il était parfait qu’il a fini par tomber dans son propre piège. Jésus lui dit « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens et suis moi » (Mc 10, 21). Ces mots de Jésus le rendirent triste car il n’était pas véritablement prêt à faire ce pas de géant. Une manière pour Jésus de nous dire qu’on ne peut pas poursuivre deux lièvres à la fois. On ne peut donc pas prétendre le suivre et lui appartenir en restant attaché au monde et à ses plaisirs.
Cet enseignement paraissait un peu dur pour ses disciples qui ne l’ont pas caché. L’inquiétude de Pierre pour s’assurer qu’ils n’ont pas fait le mauvais choix est probablement la nôtre aussi : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre » (Mc 10, 28). La réponse de Jésus est sans équivoque : si nous le suivons de tout notre cœur on aura tout ce dont on a besoin ici-bas mais plus encore la vie éternelle. Cela rejoint ce qu’il a toujours dit : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît ». (Mt 6, 33)
Toutefois le Christ mais un accent particulier qu’il ne faut pas perdre de vue. Il rappelle que les biens de ce monde nous les aurons mais « avec des persécutions ». Voici où se vérifie la qualité de notre foi. Car les bénédictions qu’il nous accordera en ce monde susciteront des jalousies, des attaques, etc… Si nous restons toujours unis à lui alors ces bénédictions demeureront mais si nous fuyons ces persécutions en abandonnant le Christ pour autre chose alors il est clair que nous serons tristes comme ce jeune homme. Et apparemment c’est ce que nous faisons. Quand Dieu nous bénit au lieu de continuer par compter sur Lui on court chercher des protections ailleurs pour sécuriser ce qu’on a. Et quand tout tombe demain on dit que Dieu nous a abandonné
Bien-aimé(e)s notre Dieu est le Dieu de l’abondance et rien ne lui est impossible. Si nous le choisissons corps et âme et n’avons d’yeux que pour lui et lui seul alors nous ferons l’expérience de sa bénédiction infinie dans tous les domaines de notre vie terrestre et bien plus encore nous aurons part à la vie éternelle qu’il a promis.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’appelle à le choisir lui et lui seul n’endurcis pas ton cœur. Amen