VINGT SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE A

TEXTES: Is 5, 1-7 / Ps. 79, 9-16. 19-20 / Ph 4, 6-9  / Mt 21, 33-43

PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME : Fidèle chrétien, qu’est devenue ta foi ?

 

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, aujourd’hui est le vingt-septième dimanche du temps ordinaire, année A. Et les textes liturgiques que l’Eglise notre sainte mère nous propose nous invite à réfléchir sur la manière dont nous pratiquons notre foi chrétienne.

La parabole que Jésus nous propose aujourd’hui présente bien des caractéristiques qui nous sont propres. Et je nous propose de regarder trois de ces caractéristiques en lien avec notre foi : la vigne qui est aujourd’hui l’Eglise – famille de Dieu, les vignerons qui sont les chrétiens et les produits de la vigne qui sont les fruits du Royaume de Dieu (c’est-à-dire les vertus chrétiennes mais aussi les âmes qui se convertissent du fait de notre témoignage).

Le Seigneur dans son amour infini nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière pour former cette grande famille de Dieu. Et pour nous aider à mener une vie nouvelle à sa suite, en tant que ses disciples, il nous a donné le commandement de l’amour. La mise est pratique d’une telle loi visait à faire éclore en nous les fruits du Royaume des cieux : paix, joie, justice, patience, persévérance, fidélité, pureté, etc. Ainsi nous deviendrons capables d’attirer au Christ beaucoup d’âmes. C’est probablement pourquoi Saint Paul dans la deuxième lecture nous exhortait déjà en ces termes : « Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela prenez le à votre compte. » (Ph 4, 8) Hélas, il semble que nous avons choisi des chemins qui sont contraires à ceux que le Seigneur nous a tracés. Nos actions de chaque jour semblent ne pas rendre témoignage du Christ. Nous vivons dans une injustice quotidienne que nous-mêmes orchestrons contre nos frères et sœurs. Nous vivons dans le mensonge érigé en norme par nous-mêmes. Nous mettons en place la loi du plus fort, ce qui nous permet de prendre ce qui n’est pas à nous sans aucun remord. Nos mains et pieds baignent dans le sang de nos frères et sœurs à cause de notre désir insatiable de posséder les biens matériels. Notre vie morale ne considère plus le message évangélique comme empreint de vertu mais comme un frein à notre supposé liberté. A vrai dire au lieu de vivre la véritable liberté que le Christ nous a obtenu au prix de son sang nous sommes tombés dans le libertinage qui est une autodestruction, un esclavage profond et volontaire. Nous qui devrons être modèles pour le monde, nous qui devrons apporter l’espoir au monde qui est plongé dans un désespoir profond, nous qui sommes supposés apporter la joie et la paix dans un monde en proie à la haine et la violence, etc… c’est plutôt nous qui perpétrons des actes très ignobles qui plongent notre monde dans un tourment sans précédent et semble lui donner une diarrhée chronique dont le seul remède n’est nul autre que le Christ. Et le prophète Isaïe fustige une telle situation quand il dit : « La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l’iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse. » (Is 5, 7) Comment pensons-nous que celui-là qui nous a fait tant confiance et nous a manifesté, sans réserve, son amour agira maintenant envers nous ? Au lieu d’œuvrer, à travers notre témoignage de vie, à l’avènement de son règne sur terre nous avons plutôt donné des motifs supplémentaires aux incrédules pour refuser et rejeter la foi chrétienne. Jésus nous dit déjà ce qui nous attend avec une telle attitude : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu » (Mt 21, 41)

 

Bien-aimé(e)s en continuant à détruire ce que le Seigneur nous a confié, du fait de notre attitude, alors on risque de perdre ce qu’il nous a promis : « la vie éternelle ». Il suscitera d’autres personnes qui ont la crainte du Seigneur pour leur confier cette noble tâche. D’ailleurs il le dit avec fermeté : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui fera produire son fruit. » (Mt 21, 43). Il n’est pas tard, on peut encore faire la différence. On peut encore revenir sur le droit chemin. On peut encore mener une vie selon le Seigneur, une vie qui lui rende témoignage et attire à lui beaucoup d’âmes.

 

 

Bien-aimé(e), si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite de à vivre sincèrement et véritablement ta vocation chrétienne afin de porter des fruits du Royaume de Dieu n’endurcis pas ton cœur.

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