VINGT SIXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE B

TEXTES: Nb 11, 25-29 / Ps 18(19), 8.10. 12-14 / Jc 5, 1-6 /    

                                 Mc 9, 38-43. 45. 47-48

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

 

THEME: Apprécie le don de l’autre

 

Bien-aimé(e)s nous sommes au vingt sixième dimanche du temps ordinaire de l’année B. Et les textes liturgiques nous interpellent vivement sur le regard que nous portons sur le talent des autres.

Le Christ nous rappelle que « celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 40) Autrement dit celui/celle qui n’œuvre pas à notre perte est un allié et donc pas besoin de le/la combattre. Il/elle n’emprunte certainement pas le même chemin que moi mais il/elle a le même but que moi et c’est là l’essentiel. Ceci justifie le souhait de Moïse : « Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux » (Nb 11, 29). Ce souhait révèle le fait que nous sommes complémentaires dans l’accomplissement d’œuvres grandes et belles pour le bien-être de tous. C’est donc en mettant ensemble nos talents et connaissances que nous bâtirons un monde plus juste et paisible. Nous ne devons donc jamais sous-estimer le talent de l’autre, ni de le faire taire.

Hélas, bien-aimé(e)s, notre soif de supériorité et de domination nous aveugle au point qu’on œuvre à la destruction des autres que nous considérons comme dangereux pour notre autorité. C’est d’ailleurs ce qui tue nos nations, paroisses, communautés religieuses et familles. Tant que la personne n’est pas de notre couleur, clan, parti, etc. tout ce qu’elle est, fait et dit est sans importance pour nous et on la considère comme dangereuse pour nos intérêts malsains. On ne prend même pas la peine d’analyser la pertinence de ce qu’elle dit et ni sa portée sur le bien-être de tous. On balaie tout du revers de la main. Mieux on fait tout pour faire taire une telle personne. N’est-ce pas ce que les disciples de Jésus aussi bien que Josué ont voulu faire ? Empêcher les autres de faire usage de leur talent pour le bien être de tout le peuple de Dieu. Nous sommes nombreux à continuer à agir ainsi. Ce qui crée au sein de nos communautés un profond malaise pour ne pas dire un cancer qui ronge peu à peu la vie fraternelle et finit par la détruire. Dans nos nations, cela génère une dictature sans précédent au point d’empêcher tout véritable développement à tous les niveaux. C’est le statuquo et tout le monde doit porter la même couleur et parler le même langage. Pas de place une quelconque diversité constructive. Dans nos familles, cela instaure une soumission forcée et donc un esclavage infernal au point que nos familles deviennent pour nous plus que des prisons.

Pourquoi nous est-il si difficile d’apprécier le talent de l’autre qui est différent du mien, mais qui avec le mien contribue au bien-être de la communauté, de la paroisse, de la nation? Probablement que nous sommes si aigri à l’intérieur car enviant le don de l’autre qu’on n’a pas, que nous ne pouvons qu’œuvrer à sa destruction. C’est pourquoi il y a des gens qui sont incapable de voir le bien dans l’œuvre des autres. Ils doivent nécessairement dire du mal des autres. Même quand c’est bien ils trouvent que c’est mauvais. Ils n’ont pas le sens du bien.

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, chacun de nous est réellement utile tant dans nos communautés religieuses, paroisses, famille que dans nos nations. A chacun une mission particulière est confiée et nous avons besoin d’accepter l’autre et d’apprécier le don qui lui est accordé afin de bâtir ensemble une nation, communauté, paroisse, famille, etc. où il fait bon vivre.

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à apprécier le don de ton prochain n’endurcis pas ton cœur. Amen

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