TEXTES: Is 56, 1.6-7 / Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8 / Rm 11, 13-15.29-32 /
Mt 15, 21-28
PRÉDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THÈME : La bonté du Seigneur
Bien-aimé(e)s, nous sommes au vingtième dimanche du temps ordinaire de l’année A. Et les textes liturgiques nous révèlent l’universalité du salut. Dieu aime tous les peuples de façon impartial et veut les sauver, tous.
Bien-aimé(e)s, l’évangile nous présente une scène pathétique. Une femme qui suit Jésus et l’appelle avec insistance. C’était une cananéenne, une païenne. Et les juifs n’ont rien de commun avec les païens. Mais le dialogue entre Jésus et la femme, nous prouve que la compassion du Seigneur n’est pas pour un seul peuple de façon exclusive mais pour tous ceux-là qui craignent son Nom. N’est-ce pas ce que la première lecture nous rappelle : « Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur pour l’honorer, pour aimer son nom, pour devenir ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et tiennent ferme à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte » (Is 56, 6).
Bien-aimé(e)s bien souvent nous nous croyons si privilégiés que nous ne voyons plus le besoin de craindre le Seigneur. Une telle attitude nous pousse petit à petit à ne plus obéir ses ordres et à perdre la foi en lui. La parole du Seigneur qui dit avec instance que les premiers seront les derniers et les derniers les premiers doit nous interpeller vivement.
Bien-aimé(e)s, il est bien triste de voir des chrétiens qui agissent comme des païens. Ils agissent comme s’il n’y a pas de résurrection des morts. Ils pensent que le Christ est mort et resuscité pour eux et donc plus d’effort à fournir. Ils jugent les autres peuples comme des barbares, des athées, des impies, etc. Et pourtant, bien souvent, ces peuples ont un attachement profond au Dieu créateur de l’univers plus que ceux-là qui se vantent d’être chrétiens n’ont pas. N’est-ce pas l’expérience de cette cananéenne à qui Jésus pouvait finalement dire : « Femme, grande est ta foi,que tout se passe pour toi comme tu le veux » (Mt 15, 28)
Dieu est patient et nous attend tous dans sa maison qui est une « Maison de prière pour tous les peuples » (Is 56, 7) Il est persévérant et attend que nous changions notre mentalité, que nous faisons preuve de plus de foi en Lui, que nous voyons dans les autres peuples des brebis qu’il aime et veut aussi sauver.
Tous les peuples sont donc aimés de Dieu et Dieu a souci d’eux aussi. Le seul critère que Dieu nous propose à tous c’est la foi en lui afin de bénéficier de sa bonté infinie.
As-tu pleinement foi en Jésus ? Lui fais-tu confiance totalement ? T’abandonnes-tu à lui corps et âme ?
Bien-aimé(e) si ton attachement au Christ n’est pas profond alors lève-toi et cri vers lui avec insistance comme cette femme afin qu’il guérisse ton manque de foi.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à craindre le Seigneur pour bénéficier de sa bonté n’endurcis pas ton cœur. Amen